5:00 min. read | by the black mail | 6 janvier 2017 | issue n°
Julien Regnier revient sur le deuxième épisode de Fast Forward à travers une sélection de photos du tournage prises par Elina Sirparanta et Louis Garnier. Au-delà de retracer le mois de labeur et l’organisation stakhanoviste d’un tel projet, ces arrêts sur image témoignent de l’équilibre précaire entre le désir de boire du champagne avec de jolies filles et de bosser ses tricks en pleine éclipse.
Elina Siparanta
C’est un clin d’oeil à Fast Forward I réalisé le lendemain du shooting slalom. On s’est dit que quelques heures de sommeil devraient suffire à négocier une double benne. On a réussi à skier bien serrés sur cette séquence, ce qui n’est pas toujours évident. Je me suis quand même mis une bonne boîte car la réception était super molle, mais le dernier essai était parfait. Je pense qu’on sortira prochainement un clip avec cette séquence.
Elina Siparanta
Réalisée vers la fin du tournage, cette séquence a nécessité un gros boulot de mise en place des diodes électroluminescentes (DEL) par l’équipe de Charlie et Alban. Avec Kevin, on a chillé comme des princesse jusqu’à ce que tout soit prêt. Je suis vraiment content de ce plan, ça marche vraiment bien et l’image est super originale.
Elina Siparanta
Début du tournage dans les couloirs de la Grande Rochette. Un grand classique de La Plagne situé juste sous le télécabine. Ce n’est pas du super engagé, mais c’est quand même raide au milieu du couloir et très étroit. On s’est aperçu qu’on avait beaucoup plus la sensation de pente lors des prises de jour que pendant la nuit.
Elina Siparanta
Je tiens la camera pour ce contre-plan sur cette jolie brune dans le passage du bar. J’ai vraiment pris ça au sérieux et on a recommencé pas mal de fois pour avoir le bon cadrage. Au final, je trouve que c’est un des plus beaux plans de la vidéo !
Elina Siparanta
Grosse mise en place pour ce segment dans le canyon avec un générateur de deux tonnes et une grosse installation de lumière. Pour Kevin et moi, ça a sans doute été le segment le plus difficile à skier. On s’est percuté à la réception d’un petit saut, on a recommencé au moins10 fois une des scènes et Kevin a dû s’y prendre 15 fois pour son double cork. Bref, pas évident de rider entre 11h et 4 h du matin. J’aime bien cette image car on fait le même grab tout en étant très proche l’un de l’autre. Et puis c’est rare d’avoir tous les deux une bonne attitude sur la même image.
Louis Garnier
Dernier jour de tournage à la Plagne alors que le domaine est fermé depuis trois jours. Un chouette moment de détente après un mois d’effort.
Louis Garnier
Encore une sacrée idée, heureusement qu’on a bon nombre de pyromanes dans la station. C’était assez cool de shooter ce segment. Le saut n’était pas trop difficile, mais on a quand même trouvé le moyen de se rentrer dedans… Et comme il fallait faire le maximum de prises tant que les flammes étaient fortes, la séquence s’est transformée en séance de cross fit en altitude.
Louis Garnier
El gap, le truc qui ne marche pas, mais qui au final est esthétique. Transition trop courte, réception à plat et moi qui flippe à mort après trois sauts droits complètement merdiques. Je me décide finalement pour un back et, vue que la transition est super courte, j’ai très peur de la sur-rotation. D’où une espèce de sortie pourrie où je me rend vite compte que je ne vais pas en avoir assez. Bref, ce sera dans la boite et maintenant ce plan me fait bien rire.
Louis Garnier
L’équipe au boulot avant l’éclairage du gros quarter. Il y avait beaucoup de monde sur la plupart des scènes. Merci à tous ceux qui ont bossé dur pour qu’on réussisse ces plans de nuit.
Louis Garnier
Encore un spot avec pas mal d’heures de construction. Comme c’est le tout début du tournage, que le programme va être chargé et que je me remets tout juste d’une blessure à l’épaule, j’essaie de recommencer doucement pour retrouver mes sensations. Donc, je passe sous Kevin qui fait un espèce de 270 safety. À la base, je voulais faire un lincoln avec deux quarters opposés, mais on n’a pas trouvé le spot. Peut-être une prochaine fois.
Louis Garnier
Comme je le mentionnais, je me suis blessé et, pour mon retour, j’ai attaqué direct le tournage de Fast Forward. Je ne me sentais pas forcément super bien dans mes chaussures en plastique, mais bon quand faut y aller faut y aller. Oui, mais pas en premier ! Kevin, en jeune rusé qu’il est, m’envoie au carton. Avec la neige mole et les deux kilomètres de prise d’élan, je ne prends pas la bonne vitesse et je me prends la barrière. Un choc heureusement sans gravité car on avait mis un matelas en protection. Je dis à Kevin d’enchaîner car je veux tout de suite passer à autre chose. Du coup, il passe devant et la session se déroule mieux. Les condition étaient plutôt difficiles pour les tricks et, comme je ne me sentais pas encore au top, j’ai fait un petit straight air (saut droit, ndlr).
Louis Garnier
Je n’ai jamais fait un truc aussi effrayant de ma vie. Ce n’était pas super dangereux mais, l’un comme l’autre, on ne savait vraiment pas comment rider ce truc, ce qui n’est jamais très agréable quand tu es dans les starting blocks. En fait, il fallait juste y aller et rester solide. La bande de neige était très fine et on ne pouvait pas contrôler notre vitesse. Si c’était à refaire, je ne le referai pas !
Louis Garnier
Hugo un de nos shaper qui se demande si ça passe.